Le communicateur simplificateur, le mass communiquant, le marketeur a encore frappé !
Il faut bien s’adresser à une cible ! Il faut bien déclencher le réflexe pavlovien de consommation !
Mais ce film ne se consomme pas ! il se goûte, il se savoure, même en souffrance, comme toutes les œuvres.
La culture, l’art, l’initiation par la sensibilité, ce n’est pas de la conserve ! Cela fait bien des années que des centaines de milliers de convaincus le répètent, mais ça perdure sévèrement.
Un « western » ? certainement pas ! Dans notre société du « look », si des chapeaux et des cow-boys boots suffisent à définir le western…
« gay » ? Jadis, on disait homo. Il faut faire dans le « trendy ». Simplificateur, classificateur, comme à l’habitude. Trois lettres pour contextualiser l’histoire et le film, c’est pratique dans une société qui va vite. Alors, s’appesantir ou s’étendre sur l’amour entre hommes dans nombre de ses dimensions, c’est trop glissant, slippy. Alors, aborder les composantes de cette forme amoureuse, transposable à d’autres, ah que non ! laissons cela aux psys et aux docs ! après tout, cette forme relève bien du soin ?
Si Annie Proulx, l’inspirée et l’inspiratrice, les scénaristes du film, et Ang Lee le réalisateur avaient voulu brandir avec tact et élégance le drapeau d’une « cause », ils n’auraient pas mieux faits. J’ignore leurs intentions ; peu importe, elles sont universelles, au-delà du retentissement qu’elles engendrent auprès de ceux qui sont fiers de leurs amours viriles et de l’émotion intense qu’elles provoquent chez tous ceux et celles qui ont eu à souffrir du mépris de leur identité.
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1 comment:
D'accord la formulation trop rapide est maladroite, mais quand même à y réfléchir, les autres films qui m'ont fait cet effet là mettaient bien en scène des amours homosexuelles.
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