Tandis que le film diffusé sur les écrans de la plupart des pays au monde a provoqué un tsunami psychologique et émotionnel, les basses affaires retrouvent droit de cité : les grandes marques commerciales s’emparent de l’effet « Brokeback Mountain » pour doper leurs ventes jusqu’à appauvrir la substance initiale de l’émotion, Randy Quaid intente une action contre Focus Features au motif de ne pas avoir été assez rémunéré compte tenu des recettes actuelles du film (plus de 82 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis, pour l’instant, et plus de 135 millions de dollars dans le monde) alors qu’il est plausible que la production n’ait pu imaginer le succès potentiel au niveau aujourd’hui atteint,…
Certains diront que c’est l’environnement classique de l’industrie cinématographique, puisqu’elle a pour mission principale de générer des recettes, très importantes si possible, et pas nécessairement de valoriser une démarche artistique inspirée ou non de la littérature. Eternelle confrontation de l’art et du business.
Certains diront que c’est l’environnement classique de l’industrie cinématographique, puisqu’elle a pour mission principale de générer des recettes, très importantes si possible, et pas nécessairement de valoriser une démarche artistique inspirée ou non de la littérature. Eternelle confrontation de l’art et du business.
Pour ceux qui aspirent à plus de hauteur et préfèrent rester dans l’écho du film, le DVD est bienvenu : déjà publié en zone 1, attendu pour juin 2006 en zone 2 (Europe) mais déjà disponible en Grande-Bretagne dès le 24 avril ( partez pour Londres ! ou commandez par Internet ! ), il comporte des interviews d’Ang Lee et des acteurs.
Les circonstances du tournage sont connues de longue date, puisque des interviews de 2005 les avaient déjà évoquées, et notamment le minimum de communication entre le Directeur et ses acteurs. On le comprendra encore mieux maintenant, il était indispensable de conserver la spontanéité, la matière brute et l’incandescence d’un jeune acteur comme Heath Ledger pour que son intégration du personnage, son quasi mutisme face aux évènements et sa violence intérieure puisse traverser l’écran et entrer en résonance avec le spectateur.
Il s’agit d’un élément clé de la force percussive du film et il est regrettable que Heath Ledger n’ait pas été plus encensé ou récompensé pour son interprétation. Son incandescence n’aura pas été ignorée de beaucoup, puisque Michelle Williams y a succombée très vite, pour le meilleur du couple que ces deux jeunes héros, déjà parents, forment désormais.
Victoire de l’amour. :-) :-)
© Copyright 2006 Bruno-Stéphane
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